Pour comprendre préalablement pourquoi un moteur doit être sollicité avec modération, il faut connaître :
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son architecture,
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les cycles de transformation de l’énergie,
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la combustion des différents type de moteur,
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le rendement du moteur :
le rendement maximal d’un moteur dans des conditions optimales de fonctionnement est de :
36 % pour un moteur à essence
42 % pour un moteur Diesel
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certaines évolutions techniques :
Les voitures à essence et diesel fabriquées après 1990 sont généralement équipées d'un système
d'injection associé à une fonction électronique permettant de couper l'alimentation en carburant lors de
l'utilisation du frein moteur.
En revanche sur les véhicules de génération précédente l’utilisation du frein moteur est pratiquement
sans effet sur la consommation.
Les actions du conducteur ayant une influence directe sur la consommation :
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l’anticipation : afin de conduire à une vitesse stable, c’est à dire en évitant les freinages
et accélérations intempestifs il faut anticiper sur les conditions du trafic routier.
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l’accélérateur : il doit être utilisé en fonction de la configuration de la chaussée. Le simple positionnement qui en découle a un effet direct sur la consommation.
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le freinage : selon les caractéristiques techniques du véhicule, le mode de freinage utilisé peut couper l’alimentation en carburant pendant cette phase de conduite.
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la boite vitesse : qu’il s’agisse d’une boîte de vitesse automatique ou manuelle, il est possible d’optimiser son fonctionnement
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le compte tours : la surveillance du compte tour permet d’utiliser le moteur dans les plages de fonctionnement les moins « energivores ».
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la climatisation : le fonctionnement de cet équipement entraîne des conséquences très importantes sur la consommation en carburant.
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le régulateur de vitesse : cette aide à la conduite est également très intéressante pour
l’éco-conduite car rend la conduite plus uniforme et limite les phases alternatives d’accélération et de freinage.
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le chargement : masse à transporter entraîne une sollicitation plus importante du moteur
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l’aérodynamisme : l’installation de barre de toit ou d’une galerie comme l’ouverture des fenêtres
constituent autant de résistance à la pénétration du véhicule dans l’air.
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le ralenti : que ce soit au démarrage ou non le fait de « laisser tourner le moteur » ne présente aucun
intérêt pour le bon fonctionnement de ce dernier.
La plupart des travaux d'entretien doivent être confiés à des spécialistes.
Cependant une vérification régulière effectuée par l’utilisateur peut permettre de déceler et corriger
des dysfonctionnements qui peuvent entraîner un gaspillage de carburant et des dépenses inutiles.
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Les pneumatiques : la résistance au roulement des pneumatiques représente 1/3 des dépenses en carburant d’un véhicule.
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Le déséquilibre des roues comme le déréglage de la géométrie pèsent sur la consommation de carburant
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Le freinage peut générer des frottements inutiles qui impactent sur la consommation.
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Les filtres doivent êtes changés régulièrement. A défaut ils n’assurent plus complètement leur rôle et polluent.
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Un système d’allumage défectueux à des conséquences importantes sur la consommation.
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Le système anti-pollution doit être maintenu en bon état pour jouer efficacement son rôle.
Il faut savoir choisir son véhicule :
les critères d’achat des véhicules sont nombreux, complexes et variables selon les individus.
Pour autant un achat « éco-responsable » doit conduire à choisir un véhicule adapté :
Adapté au nombre de personnes et/ou à la charge à transporter
Adapté aux usages les plus courants
Consommant peu  
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Le choix d’un carburant conventionnel
D’un point de vue environnemental, il est difficile de choisir entre essence ou Diesel car les rejets
qui résultent de leur usage ne sont pas complètement comparables.
Cependant, s’agissant des émissions de gaz à effet de serre, les véhicules Diesel sont plus intéressants.
D’un même point de vue il n’existe pratiquement pas de différences entre le super 98 et le super 95.
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Le choix du GPL ou du GNV
Du point de vue des émissions de CO2 les performances sont comparables à celles des véhicules Diesel
et meilleures que celle des véhicules à essence.
Cependant les réseaux de distributions et de maintenance étant moins denses que ceux des motorisations classiques,
les usages attendus du véhicules doivent être mûrement réfléchis en amont de la décision d’achat.
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Les autres carburants alternatifs
Ils sont souvent très intéressants sur le plan environnemental mais les réseaux de distributions et
de maintenance sont très limités voire inexistants. Ce type de carburants concerne à ce jour plutôt les flottes captives.
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Le choix de l’électrique
L’électrique a la particularité de n’émettre aucun polluant ni aucun gaz à effet de serre.
En revanche l’offre des constructeurs est très limitée sur ce segment de marché.
De plus ces véhicules ont une autonomie très limitée et sont réservés plutôt à un usage urbain.
Depuis quelques années de plus en plus de véhicules hybrides sont proposés sur le marché.
Il s’agit d’une solution mixte très intéressante qui permet de profiter des avantages de la motorisation
électrique tout en limitant ses inconvénients.
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Le car labelling
Il s’agit d’une information rendue obligatoire au plan européen
qui concerne toutes les voitures particulières neuves mises sur le marché et qui vise
à les référencer en termes de consommation et d’émission de CO2 notamment
Disposant d’équipements suffisants et nécessaires
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La boite de vitesse
Boites de vitesse manuelle, automatique, robotisée ?
Le choix du type de boite de vitesse n’est pas neutre au plan environnemental.
Les boites de vitesse automatiques entraînent une consommation plus importante que les autres.
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Les systèmes anti-pollution
Le pot catalytique : il diminue fortement les rejets des polluants réglementés sur les véhicules à essence comme
sur les véhicules Diesel. Il est obligatoire depuis 1993 pour les voitures particulières et depuis 1997 pour les
véhicules Diesel.
Le filtre à particules concerne exclusivement les véhicules Diesel. Cependant tous n’en sont pas équipés
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La climatisation
Sur certains véhicules comme les véhicules utilitaires légers, il s’agit bien souvent d’une option.
Le choix de cet équipement doit alors pouvoir se justifier par les contraintes météorologiques.
En effet cet équipement conduit à une augmentation sensible de la consommation et des émissions de CO2.
D’autant que dans les véhicules utilitaires légers par exemple le volume d’air à traiter est souvent très important.
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